WGSRF Statement - CUPE education workers' strike // Déclaration de la WGSRF - Les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP en grève
November 7, 2022
CUPE education workers' strike
We stand in solidarity with the CUPE education workers in Ontario. We condemn the actions of the conservative government, led by Doug Ford and the Education Minister Stephen Lecce, who have passed the Keeping Students in Class 2022 Act. Instead of good faith bargaining, the government has invoked the notwithstanding clause, which prohibits workers’ right to strike (imposing a fine of up to $4000/day for each picketer) while also forcing a contract. This is a violation of our Charter of Rights while also undermining the efforts of unions that have been pivotal to workers’ rights in Canada. We see the government’s actions as union busting and detrimental to learning conditions for students.
The union, which represents more than 55,000 librarians, custodians, educational assistants, and early childhood educators, have reported that their members earn an average of $39,000 a year and have not had wage increases that coincide with inflation rates and have had their wages frozen in the last decade. They are asking for a wage increase that coincides with the increasing inflation rates, among other things including additional support in classrooms. The union has reported that a majority of their membership (over 70%) are women. Among them, 51.4% have reported needing to take on additional jobs to make ends meet, 60% are laid off every summer and rely on EI, which only provides 55% of earned wages. 91% have reported experiencing financial hardship, including making late bill payments (41%), paying for transit or gas (24%), and food insecurity (27%). In addition, we know that workers are differently impacted by working conditions/contracts based on the intersection of their identities and social locations; notably racialized and Indigenous workers, workers with disabilities, and trans and genderqueer workers.
As women and gender studies scholars, it does not escape us the ways that a government that prides itself as “for the people” continue to perpetuate the sexist beliefs associated with feminized labour. This government does not believe that workers that ensure safe, healthy, and stimulating learning environment for children are worthy to be compensated for their skills. Their working environment are children’s learning environment.
The Canadian Association of University Teachers expresses their support, along with other unions who urge the Ontario government to return to the bargaining table. Ontarians and other Canadians can express support by reaching out to their local MPPs and pressure the Ford government to continue good faith bargaining with the union.
Les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP en grève
Nous déclarons notre solidarité aux travailleuses et aux travailleurs de l’éducation, du SCFP de l’Ontario. Nous condamnons les actes du gouvernement conservateur, mené par Doug Ford et par le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, qui ont adopté la « Loi Gardons les élèves en classe 2022 » (Keeping Students in Class 2022 Act). Au lieu de négocier de bonne foi, le gouvernement a invoqué la clause nonobstant qui interdit le droit de grève aux travailleuses et aux travailleurs (et leur inflige une amende allant jusqu’à 4,000 $ par jour, à chaque piqueteur), tout en leur imposant un contrat. Ceci constitue une violation de notre Charte des Libertés et sabote les efforts des syndicats qui ont été fondamentaux aux droits des travailleuses et des travailleurs au Canada. Les actions du gouvernement sont un démantèlement syndical qui est néfaste aux conditions d’apprentissage des élèves.
Le syndicat, qui représente plus de 55 000 bibliothécaires, concierges, auxiliaires d’enseignement et des éducateurs.trices de la petite enfance, rapportent que leurs membres gagnent en moyenne 39,000 $ par an, et n’ont pas reçu d’augmentation salariale pour pallier aux taux d’inflation, alors qu’ils et elles ont subi des gels de salaire au cours de la dernière décennie (article en anglais). Les syndicats réclament, entre autres, une augmentation de salaire pour pallier aux taux d’inflation, y compris, un soutien additionnel dans les salles de classe. Le syndicat a indiqué que la majorité de leurs membres (plus de 70%) sont de femmes. Parmi elles, 51,4% ont indiqué avoir eu besoin de se trouver d’autres emplois pour joindre les deux bouts, 60% sont licenciés durant l’été et doivent vivre de l’AE qui ne fournit que 55% des salaires. 91% des travailleuses et travailleurs ont indiqué avoir des problèmes financiers, incluant effectuer des paiements en retard (41%), les paiements pour le transport en commun et l’essence (24%), et l’insécurité alimentaire (27%). De plus, nous rappelons que les travailleuses et les travailleurs sont affectés différemment par les conditions de travail/ de contrat, en fonction de l’intersection de leurs identités et environnements sociaux; notamment les travailleuses et travailleurs racialisé.e.s, les autochtones, les personnes en situation de handicap, les personnes trans et les travailleuses et travailleurs intersexuel.le.s
Comme universitaires spécialistes des études sur les femmes et sur le genre, nous ne pouvons-nous empêcher de remarquer qu’un gouvernement qui se targue d’être « pour le peuple » continue de perpétuer les pensées sexistes associées à la féminisation du travail. Ce gouvernement ne croit pas que les travailleuses et les travailleurs qui assurent un milieu d’apprentissage sécuritaire, sain et stimulant pour les enfants méritent d’être bien rémunérés pour leurs compétences. Leur environnement de travail constitue l’environnement d’apprentissage des enfants.
L’Association des professeures et des professeurs d’universités, en unisson avec d’autres syndicats, tient à exprimer son soutien et exhorte the gouvernement de l’Ontario à retourner à la table de négociations. Les Ontariens et d’autres Canadiens peuvent manifester leur appui en communiquant avec leur député provincial et exercer une pression sur le gouvernement de Ford, afin que celui-ci continue de négocier de bonne foi avec le syndicat.